Un CTSD (comité technique spécial départemental) s’est tenu le 27 janvier 2020 avec comme objet central la répartition des moyens pour la prochaine rentrée.
La situation est critique dans le département comme dans le reste de la France avec une baisse globale des moyens qui va frapper de plein fouet les lycées qui vont subir au moins 34.5 suppressions de postes (selon nos calculs ce seraient plutôt autour de 50 suppressions de postes). Un chiffre qui devrait être plus important si on met de côté les créations liées au nouveau lycée de Nort sur Erdre.
Les collèges, de leur côté, vont avoir une hausse de leurs moyens de 20 ETP (équivalent temps plein) en net. Sur les 16 créations, il y a 11 ETP à Nort sur Erdre parmi ces 11 il y aura des transfert de poste depuis Blain et Ancenis.
Ces variations de moyens s’expliquent en partie par la démographie : 521 élèves de plus attendus en collège à la rentrée prochaine alors que 210 de moins sont attendus en lycée. C’est le niveau terminale qui va être fortement impacté l’an prochain, conséquence des baisses d’effectif en 1e cette année.
Cette baisse d’effectif en lycée correspondrait, selon l’IA, à une fuite
d’élèves vers le privé. Il faut également relever que certaines > filières souffrent de désaffection de la part des élèves : les filières
technologiques STL et STI2D notamment, ce qui explique une partie des baisses de moyens au lycée Jean Perrin de Rezé et au lycée Livet de Nantes, particulièrement touchés.
Cependant ce facteur que l’inspecteur d’académie brandit comme seule explication ne suffit pas: les effets de la réforme du lycée se font à présent pleinement sentir. Des BMP avaient été supprimés l’an passé, on en arrive donc à des suppressions de postes cette année. Les effectifs sont poussés à leur seuil maximum avec des classes à 35 qui deviennent la norme.
Autre élément explicatif : les choix budgétaires. Alors que le contexte est à une baisse globale des moyens avec de multiples suppressions de postes, nous apprenons que la proportion d’heures supplémentaires attribuées pour la prochaine rentrée en lycée va AUGMENTER ! Ceci engendrant donc mécaniquement une augmentation du nombre de postes supprimés. Cette décision est totalement inacceptable et nous l’avons dénoncé. La justification de l’Inspecteur d’Académie : ce seraient les chefs d’établissement qui réclameraient cette hausse d’heures sup…
Comme chaque année, une enveloppe complémentaire de l’ordre de 400 heures (200 collège et 200 lycée) reste à disposition, en priorité pour les changements de structures, et, seulement en septembre, pour des projets au sein d’établissements (s’il reste quelque chose dans cette maigre enveloppe bien sûr…)
Par ailleurs, il a été indiqué la prévision d’ouverture de 3 nouveaux
ULIS collèges. La comptabilisation de ces élèves par l’IA n’a toujours
pas changé alors même que la loi impose désormais que ces élèves
soient comptabilisés dans les effectifs.
Une réflexion est entamée pour calculer les moyens en vie scolaire qui doivent être attribués à chaque établissement. Il va d’abord y avoir un calcul de ce qui doit revenir à chaque département de l’académie, puis des redéploiements pourront éventuellement intervenir dans notre département dès la rentrée prochaine. Sachant que tout cela se fera à moyens constants au niveau académique, ne rêvons pas.
Nous avons interrogé l’IA sur la façon scandaleuse dont certains chefs d’établissement ont annoncé dès la semaine dernière à des enseignants qu’ils étaient concernés par des suppressions de postes sans avoir respecté la procédure: examen collegial de la répartition des heures de la dotation dans les instances de l’établissement (conseil pédagogique, commission permanente, conseil d’administration), appel aux volontaires.
Comme à son habitude l’IA a tout fait pour ne pas critiquer un chef
d’établissement et a tenté de botter en touche. Sous la pression, il a
quand même fini par concéder que cela avait été « maladroit ».
Il a indiqué qu’il recevrait tous les établissements qui feraient une
demande d’audience et que la procédure serait bien partout respectée concernant ces suppressions de postes malgré les « maladresses » de certains chefs d’établissement. Demandez des audiences !!!
Le prochain CTSD chargé de valider les créations/suppressions de postes aura lieu le 11 mars, il est donc impératif que les chefs d’établissement aient présenté et fait voter auparavant dans les instances la répartition envisagée de cette dotation, notamment quand des suppressions de postes sont en jeu.
N’hésitez pas à nous communiquer (snuep44@snuep.fr) les créations et suppressions de postes envisagées par votre direction dès que vous en aurez connaissance.