CTSD 2nd degré Maine et Loire du 12 mars

Compte rendu du CTSD 49

Un CTSD (comité technique spécial départemental) s’est tenu jeudi 12 mars 2020 avec comme objet central la création et suppression de postes pour la prochaine rentrée.

Déclaration FSU

Réponse du DASEN à la déclaration

  • Retour sur les E3C : Le DASEN a indiqué que le Ministère avait pris cette décision en concertation, puis, face à notre réaction, il s’est repris et a parlé de « relations » avec les organisations syndicales. Le ministre a consulté le comité de suivi de la réforme et va prendre des décisions. (conférence de presse ce jour). « Les syndicats font un portrait catastrophique de la tenue des E3C », même s’il ne veut pas nier le mouvement de « désaccord », les E3C ont pu se dérouler « correctement », un seul lycée n’a pas pu faire passer les E3C et 28 500 copies ont été corrigées au niveau académique. Il reconnait que deux établissements ont eu recours à l’Inspection Académique pour du personnel de surveillance supplémentaire car les enseignants étaient en grève. « Les élèves ont pu composer dans des bonnes conditions » à part deux-trois incidents. « Il faut raison garder ». Il oppose une surveillance bien menée et de l’autre côté des « propos exagérés ». Les chefs d’établissement mis en difficulté « à l’intérieur de leur établissement » pas du fait de l’institution. « Si tout ne s’est pas passé comme nous le souhaitions, les épreuves se sont déroulées », pour un bac différent mais de même valeur que les précédents. Le DASEN met sur le même plan les propos des profs sur les problèmes de passage des E3C et les prétendues remarques des élèves sur les enseignants qui ne les auraient pas bien préparés à ces épreuves.
  • Sur les postes, une fois de plus le DASEN a insisté sur le fait que le 49 était surdoté depuis nombreuses années. C’était la 4ème et dernière année du rééquilibrage académique : 19 suppressions en lycée, et 6 en collège. Il savait qu’il y aurait un effet structure liée à la réforme du lycée. Il dit avoir eu un regard attentif aux établissements avec une classe ulis, et ceux relevant de l’éducation prioritaire. Les conditions de rentrée seront identiques à celles de la rentrée 2019, pas de baisse drastique des moyens, selon lui. La baisse démographique risque de se poursuivre dans les années à venir, avec son corollaire de pertes de moyens.
  • Coronavirus : Les décisions sont prises par le préfet après avis de l’ARS. Le seul moyen de limiter la propagation, c’est d’appliquer les gestes-barrière. Appel à la responsabilité de tous les adultes. Il évoque les 2 situations : LPO Bertin-Sadi Carnot, 1 classe de BTS, peu de fréquentation avec le reste du lycée, une seule classe en quatorzaine ; le LP Dunant 3 classes concernées (71 élèves et 25 adultes confinés). Le travail se fait, la DSDEN est en train de préparer un plan de continuité. Des cellules d’accompagnement pour les personnels ont été mises en place dans ces deux établissements.

Pour les personnes fragiles, un certificat du médecin attestant du danger et de l’impossibilité de se rendre à son travail permet de déclencher une Autorisation Spéciale d’Absence qui évite le jour de carence.
Les syndicats n’ont pas été avisés, il fallait d’abord informer les personnes concernées : les cas confirmés, les cas-contact reconnus par l’ARS et mis en quatorzaine. Ce vendredi, il réunit des représentants des organisations syndicales, il s’engage à faire un point hebdomadaire. Les situations sensibles seront transmises au secrétaire du CHSCT.
Intervention de la FSU sur le manque de cohérence dans les décisions concernant les sorties entre les différents établissements.
Réponse du DASEN : « Mesures de bon sens au jour le jour ». Aujourd’hui, les réunions peuvent être tenues, mais demain ? Insistance sur caractère évolutif de la maladie, des alertes et des mesures.

La FSU a fait remonter des risques sanitaires liées aux corrections sur ordinateur pour les E3C, notamment pour les collègues d’histoire-géo.

Remarque de la FSU : les prévisions les plus pessimistes faites par les syndicats se sont malheureusement réalisées et près de 50 % des lycées de France ont été perturbés. C’est dommageable d’en arriver là, tous les syndicats (pour des raisons variées) avaient voté contre la réforme du bac. Le Ministère de l’Education Nationale est passé en force et annonce qu’on va modifier les E3C alors que la 2ème session arrive dans un mois ! Cela devrait interroger qu’une majorité de collègues en soient arrivés à refuser de choisir des sujets, et de surveiller les épreuves, car les enseignants ont une grande conscience professionnelle et sont attachés à la qualité de leur travail.

Le DASEN nous informe que si la situation de blocage devait perdurer dans les 3 établissements de l’académie qui n’ont pas passé les E3C, il y aura une sanction pour les élèves (note de 0) et une pour les enseignants.

Il remercie publiquement tous les personnels recrutés par la DEC pour faire passer les examens et qui ont été reçus avec irrespect dans un établissement. La FSU dénonce cette entrave au droit de grève. Le DASEN récuse ce terme de « briseurs de grève » que nous avons employé : l’examen est un cadre spécifique, il apportait une réponse à une volonté d’empêcher les élèves de passer les examens. Il remercie l’ensemble des enseignants qui ont surveillé, corrigé et les chefs d’établissement.

Concernant le Coronavirus, la FSU demande de protéger les personnels en ne les soumettant pas à des dangers.  Pour le DASEN, les mesures sont prises par le Ministère de la santé et varient en fonction de l’évolution de l’épidémie, « décisions prises jusqu’à nouvel ordre ».

La FSU fait part de l’inquiétude des directeurs-rices d’écoles face au manque d’information sur le Coronavirus. Le DASEN réunit ce jeudi 12, pour information, les IEN.

Mesures de cartes scolaires
25 mesures de cartes scolaires présentées : 6 en collège et 19 en lycée
La FSU dénonce ce qui peut s’apparenter à un plan social sur les contractuels (près de la moitié des postes supprimés) et s’inquiète sur la stabilité des équipes, lorsque des postes sont supprimés alors qu’un collègue venait d’arriver dans l’établissement.
Le DASEN répond que la suppression des postes répond à un équilibre du département, « justesse de nos moyens et de nos besoins ». La baisse démographique risque d’accentuer les suppressions de poste. « Le département n’a plus les moyens de financer des sous-services »
La FSU note qu’il y a des postes en moins, en maths, dans presque chaque lycée.
Pour le DASEN, les bilangues peuvent être maintenues, puisqu’elles sont ouvertes sur moyens propres.
La FSU est intervenue sur les cas que les sections d’établissement nous ont fait remonter.
Face à une pénurie de moyens qui rendent nos conditions de travail toujours plus difficiles, la FSU ne peut que rejeter ces mesures de rentrée mises au vote lors de ce CTSD.

Vote des organisations syndicales :
Contre : 7 voix (5 FSU / 2 FO)
Abstention : 3 (2 UNSA /1 SGEN)