STOP à l’engrenage infernal de la réforme Blanquer !

Au CSE, dans les LP, dans les mobilisations,
le SNUEP-FSU dit STOP à l’engrenage infernal
de la réforme Blanquer !

Avis défavorable du CSE sur les grilles horaires CAP et Bac Pro.

Depuis que le ministre a dévoilé les grands axes de sa réforme, le SNUEP-FSU a sans cesse alerté sur les dispositifs envisagés qui ne répondent en rien aux exigences de la profession. Pour le SNUEP-FSU, valoriser la voie professionnelle passe par un renforcement de la qualité des formations et l’amélioration des conditions de travail des personnels. L’objectif doit être de permettre à tou·tes les lycéen·nes professionnel·les de bénéficier de savoirs solides pour réussir leurs parcours scolaire et professionnel.
Le ministre en décide autrement. Il ne s’appuie aucunement sur l’expertise et sur les expériences réussies menées par les équipes dans les établissements. Il préfère multiplier et généraliser les dispositifs qui augmentent la charge de travail des PLP et génèrent de l’absentéisme et de l’échec. Son projet destructeur s’est précisé aujourd’hui mercredi 10 octobre 2018 en CSE.

Grâce à la première mobilisation des personnels le jeudi 27 septembre 2018, le ministre a été contraint de redonner une heure de dédoublement par classe ainsi que 0,5 heure à la LV2 et aux sciences, prise sur les heures consacrées à différents dispositifs (AP, consolidation, préparation à l’orientation…). Mais pour le SNUEP-FSU, le compte n’y est toujours pas.
Le SNUEP-FSU a voté contre les projets d’arrêtés définissant les nouvelles grilles horaires. Ces nouvelles grilles ont pour conséquence la suppression d’au moins 2500 postes d’ici 2021. Elles font perdre 7 semaines de cours aux élèves dans l’ensemble de leur cursus bac pro et 4 semaines en CAP.
La co-intervention, le fameux chef d’œuvre, la consolidation, l’AP et autres préparations à l’orientation, à l’insertion ou à la poursuite d’études ne sont que des dispositifs « fourre-tout », imposés aux professeurs de lycée professionnel pour diminuer les horaires dans toutes les disciplines et entraver notre liberté pédagogique. Ces dispositifs engendreront des situations intenables dans les établissements dès la rentrée 2019.
Malgré l’opposition forte des personnels, l’administration refuse d’abandonner son projet de fusion des baccalauréats vente et commerce. Cette fusion aura vraisemblablement les mêmes effets que le bac pro Gestion Administration.
Pour le SNUEP-FSU ces premiers textes sont inacceptables car la philosophie générale et les finalités de la réforme restent inchangées : une économie budgétaire et le transfert de la formation professionnelle initiale aux branches professionnelles par le développement de l’apprentissage.

Le SNUEP-FSU s’engage à poursuivre les mobilisations contre ces grilles, cette fusion et les autres dispositifs de cette réforme qui poursuivent les mêmes finalités.
Les secondes à « famille de métiers » déprofessionnalisent les diplômes et ne sont en réalité qu’un outil pour en réduire le nombre et réaliser des économies sur le dos des jeunes les plus défavorisés.
Le mixage des publics et des parcours désorganise les classes et les établissements et répond aux objectifs économiques et idéologiques de la réforme.
Les parcours vers le CAP en 1, 2 et 3 ans se feront dans les mêmes classes et non dans des classes spécifiques. Ces classes de CAP accueilleront toujours des élèves en situation de handicap en grande difficulté scolaire.

Les personnels ne se laissent pas et ne se laisseront pas manipuler par la communication du ministère. Pour le SNUEP-FSU, la mobilisation du 27 septembre dernier n’est qu’une première étape qui a prouvé que les PLP ne sont pas d’accord avec cette réforme. Partout, ensemble avec les organisations syndicales opposées à cette réforme nous devons continuer à dire STOP à cet engrenage infernal !
Le SNUEP-FSU appelle dès maintenant les PLP à être massivement en grève et dans les mobilisations contre les suppressions de postes le 12 novembre prochain. Le SNUEP-FSU appelle à rendre visible le désaccord profond de tous les PLP dans les cortèges. Le ministre doit entendre la voix des PLP !

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