Conseil Consultatif Régional Académique de la Formation Continue des Adultes (CCRAFCA)

Le CCRAFCA s’est réuni le 2 décembre 2020 en visioconférence. Ce conseil regroupe les Gréta (Groupement d’établissement) et les CFA EN (Centre de Formation des Apprentis de l’Education Nationale) depuis janvier 2020. La décision de réunir les Gréta et les CFA EN a été prise par le Recteur de Nantes suite à la loi du 5 septembre 2018 portant liberté de choisir son avenir professionnel. Ce choix rectoral voulait éviter la concurrence entre les deux structures.
Lors des réunions des CCRAFCA, nous avons droit à beaucoup de paroles venant directement du management des entreprises, beaucoup de termes anglophones (lors des projections des diaporamas, nous visionnons des « slides » par exemple). Les Gréta-CFA sont gérés comme des entreprises : la formation est un marché.

  • Le temps partiel sur autorisation

Bilan apprentissage
Lors cette réunion, un bilan de l’apprentissage dans l’éducation nationale a été fait. Il y a 2 884 apprentis dans les CFA-EN dont 19,3 % en mixage.
Quand la FSU a demandé si tous les apprentis avaient un contrat signé ou étaient en entreprise : pas de réponse chiffrée globale. Le CFA 49 nous a indiqué qu’il y avait 30 apprentis dans ce cas en septembre mais uniquement 15 actuellement. M Gratkowski (DAFPIC : Délégué Académique à la Formation Professionnelle Initiale et Continue) a signalé que cette situation ne pouvait pas excéder 6 mois mais que la Région assurerait le suivi des apprenti.es si cela dépassait 6 mois.
Dans les sections mixées, il y a en moyenne 2,7 apprenti.es par section. Quand la FSU a demandé si les places inoccupées par des apprenti.es étaient attribuées à des scolaires, nous avons eu droit à un exercice d’équilibriste de la part de M. le DAFPIC car il ne connait pas la situation. Il a répondu des généralités sur un autre sujet (la carte des formations !).
Les 2 884 apprenti.es de l’académie n’occupent que 67,3 % des places. Cela ne remet pas en cause la viabilité des sections. Pour les scolaires, le taux de remplissage est constamment mis en avant pour maintenir les sections.

Prépa Apprentissage
Ce dispositif a été mis en place en mars 2019 issu de la loi avenir professionnel et financé dans le cadre du PIC (Plan d’investissement dans les Compétences). L’objectif est de permettre à des jeunes de 16 à 29 ans, insuffisamment préparés, de réussir leur entrée en apprentissage. Pour plus d’informations officielles :
https://travail-emploi.gouv.fr/le-ministere-en-action/pic/prepa-apprentissage-pic

Dans notre académie, 240 Prépa Apprentissage (174 hommes et 66 femmes) suivent le dispositif. Environ 24 % sont issus des QPV (Quartier Prioritaire de la politique de la Ville) et des ZRR (Zone de Revitalisation Rurale). Les résultats sont encourageants (dixit le DAFPIC) : parmi ceux qui ont terminés leur parcours : 37 % sont en formation, 52 % en apprentissage et 6 % un autre type de contrat de travail. Ce qui fait 94 % et uniquement 6% sans solution. Quand la FSU a demandé combien étaient arrivés au bout du parcours, la réponse a été 81 sur 131 ce qui ne fait plus que 58 % de réussite.
La répartition par âge est : 92 moins de 16 ans (pour un dispositif concernant les 16-29 ?) soit 38 %, 128 entre 16 et 18 ans 53 %) et 9 de plus de 18 ans. Ce dispositif entre en concurrence avec les MLDS (Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire).
Nous avons appris lors de cette réunion qu’« une réflexion semble engagée au national pour la poursuite ou la pérennité du dispositif. » Si le bilan est fait en fonction des objectifs fixés par le ministère du travail, nous pouvons nous demander comment ce dispositif peut-être poursuivi voir pérenniser.
40 % des Prépa-apprentissage n’ont pas l’âge minimum, 32% signent un contrat d’apprentissage à la fin du parcours, 38 % de ruptures. Le DAFPIC nous parlera peut-être d’un bilan globalement positif lors de la prochaine réunion en juin 2021.